Dr Germanite Phanord, responsable du projet au niveau du FAES explique : « C’est un programme de protection sociale où on teste un modèle pour voir si on peut transformer les agents sectoriels en agents polyvalents. Cet agent peut identifier les différents problèmes de la famille sur le plan éducationnel, santé, agriculture etc. Chaque agent est responsable d’une centaine de familles pour lesquelles il doit développer un plan pendant une période donnée. Le plan est centré sur 28 objectifs de vie comme par exemple. «La famille doit utiliser des latrines». Chaque famille a un nombre d’objectifs à atteindre en fonction de ses propres problèmes».
Engagé pour être utile à sa communauté
Les familles sont classées en fonction de leur degré de vulnérabilité et les activités, les médicaments ou la nourriture fournis y sont adaptés. Les agents communautaires facilitent l’accès de ces familles à un ensemble de services sociaux et leurs donnent les informations importantes pour améliorer leurs conditions de vie.
Aidés par une équipe communale de superviseurs, incluant des travailleurs sociaux et des infirmières, les agents communautaires bénéficient aussi du système d’information central qui regroupe toutes les activités du programme et permet de suivre l’évolution des familles.
Collin s’est engagé parce qu’il voulait être utile à la communauté et la voir changer. Le travail n’est pas simple. Il s’occupe de 105 familles, effectue, entre autres, 32 visites domiciliaires par mois, 10 réunions de voisinage, une réunion communautaire.
Depuis son arrivée, il voit que les comportements changent petit à petit : « Beaucoup de gens utilisent maintenant le planning familial. Beaucoup ne voulaient pas boire de l’eau traitée. Nous nous sommes assis avec eux et maintenant ils boivent l’eau traitée.» En faisant des plaidoiries auprès des écoles et de gens plus fortunés, ils ont réussi à placer environ 35 enfants à l’école cette année. «Le plus dur ajoute-il, ce sont les familles en grande nécessité que nous ne pouvons pas aider».
Soutien à la santé maternelle et infantile
Kore Fanmi a aussi pour but d’améliorer l’administration publique, et de travailler avec les agences internationales et les organisations non gouvernementales à fin d’adopter une stratégie opérationnelle commune pour la provision coordonnée et décentralisée des services de base.
Grâce à cette coordination entre les organisations, Collin peut référer en cas de besoin une famille vulnérable qu’il supervise aux programmes pertinents médicaux, alimentaires ou sociaux des diverses organisations présentes sur le terrain.
En ligne avec les objectifs du Gouvernement, la Banque Mondiale a récemment approuvé un Projet d’amélioration de la santé maternelle et infantile grâce à des services sociaux intégrés d’un montant de US$ 70 millions de dollars augmentera l’accès et l’utilisation des services de santé maternelle et infantile, de nutrition et des services sociaux dans au moins trois départements : Ouest, Nord-Est et Plateau Central. Le projet, qui est cofinancé par un don de US$ 20 millions de dollars du Fonds fiduciaire multi-bailleurs pour l’innovation en matière de résultats sanitaires, profitera à 1,8 million de personnes, notamment les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans et les familles vulnérables. Les agents communautaires de Kore Fanmi sont partie prenante de ce programme.